Arthrodèse / Arthroplastie doigts

Dans la grande majorité des cas et tant qu’elle est supportée, l’arthrose ne demandera aucun traitement. Les patients vont vivre de longues années avec leur arthrose digitale, au gré des poussées, et certains auront la chance de ne jamais souffrir.

Le traitement médical est conçu pour soulager la douleur et si possible rétablir la fonction. Il s’appuie notamment sur :

• Les antalgiques (anti-douleurs) et les anti-inflammatoires sont utiles au moment des poussées.
• La diminution des activités manuelles lourdes s’impose par moment.
• Les injections de corticoïdes.
• Et surtout les orthèses de repos nocturnes.

Les injections de substances (dérivées d’acide hyaluronique) améliorant la lubrification de l’articulation sont rarement réalisées sur les doigts car le petit volume articulaire se prête mal à l’injection et la quantité injectée ne suffit pas à une franche amélioration.

Le traitement chirurgical sera envisagé :

• En cas d’échec du traitement médical.
• Devant des douleurs persistantes voire permanentes.
• Devant une désaxation compromettant la fonction globale de la main (difficulté de fermer tous les doigts ensemble).
• Devant une gêne esthétique vraie en raison des déformations

Dans mon expérience, la simple régularisation des déformations osseuses (ablation des ostéophytes) ne donne pas de bons résultats car cela augmente la pression intra articulaire restante et risque d’aggraver l’arthrose.

L’arthrodèse consiste à bloquer définitivement une articulation, supprimant toute mobilité. Elle s’impose lorsque l’articulation est déjà raide et douloureuse.

Déroulement de l’opération chez le Dr Duché

L’intervention se fait sous anesthésie locorégionale. Le Dr Duché stabilise les deux phalanges à l’aide de matériel comme des vis, des broches ou des haubans métalliques.

La consolidation osseuse se fait progressivement, en 2 à 3 mois.

Quelles sont les éventuelles complications de l’opération ?

Les principaux risques sont la non-consolidation osseuse (pseudarthrose), l’infection, la raideur d’autres articulations ou des douleurs résiduelles. Ces complications restent rares et sont prises en charge si nécessaire.

L’arthroplastie vise à remplacer l’articulation abîmée par un implant pour conserver une partie de sa mobilité.

Indication à la mise en place d’une prothèse articulaire

Elle est recommandée principalement pour les articulations métacarpo-phalangiennes (MCP), et dans certains cas pour les articulations interphalangiennes proximales (IPP).

Plusieurs implants peuvent être utilisés selon les cas :

• Prothèses en silicone, utilisées depuis plus de 40 ans.
• Prothèses anatomiques restituant les surfaces articulaires des 2 phalanges.
• Implants d’interposition en Pyrocarbone.

L’arthroplastie permet de maintenir l’autonomie et la finesse des gestes. Une récupération fonctionnelle est observée en quelques semaines, avec un bénéfice durable dans la plupart des cas.

Déroulement de l’opération chez le Dr Duché

Réalisée sous anesthésie locorégionale, l’intervention consiste à retirer les surfaces articulaires abîmées pour y insérer la prothèse.

Un protocole de rééducation est mis en place dès les premiers jours pour préserver la mobilité et la fonction de la main.

Quelles sont les éventuelles complications de l’opération ?

Les prothèses peuvent entraîner certaines complications : luxation, descellement, usure précoce, dépôt de débris, déformation ou encore raideur persistante. Un suivi rigoureux et une rééducation adaptée limitent ces risques.

Cette chirurgie de l’arthrose est passionnante car elle rend de grands services aux patients douloureux ou gênés esthétiquement.

Il est nécessaire de relativiser le blocage articulaire qui pourrait paraître préjudiciable. On a souvent dit qu’il valait mieux une bonne Arthrodèse qu’une mauvaise Prothèse…

Ceci change au vu des évolutions technologiques mais la bio-mécanique d’un doigt reste quelque chose de complexe et la prothèse parfaite n’existe sans doute pas encore…
Une arthrodèse consolidée ne posera aucun problème pendant de longues années alors qu’une prothèse devra sans doute être reprise en cas de complications.

Le choix sera toujours guidé par votre fonction, vos aspirations manuelles, votre âge et le type d’articulation intéressée.

Et ce choix se fait à deux : Patient et Chirurgien.